
Création de la Faculté Libre de Médecines Naturelles et d’Ethnomédecine à La Sorbonne en 1987
En 1964, le Dr Jean Pierre Willem débarque à Lambaréné, au Gabon, dans l’hôpital de brousse d’Albert Schweitzer (1875-1975), prix Nobel de la Paix 1952, dont il sera le dernier assistant. Les mois passés auprès du grand homme lui permettront de découvrir une approche différente du malade qui intègre son microcosme rituel et culturel.
En 1966, au Rwanda, il ampute des dizaines de malades atteints d’ulcère torpide, terrible infection qui attaque la chair et l’os. Aucune thérapie chimique ne peut enrayer cette pathologie. Quelques années plus tard, il apprendra que, dans la plupart des cas, ces malades auraient pu être guéris en quelques semaines grâce à des applications d’huiles essentielles extraites de plantes poussant dans la région.
A partir de cet évènement, cet homme de terrain avide de découvertes se consacrera alors à l’étude des pharmacopées traditionnelles et de la médecine des sorciers, herboristes, guérisseurs et autres chamans.
Médecin de plantation au Vietnam et au Cambodge dans les années 1970, il devient par la force des choses un chirurgien de guerre soignant avec les moyens les plus rudimentaires. En avril 1975, au Vietnam, alors que les populations du Sud fuient devant les divisions militaires Nord vietnamiennes, le Dr Willem tente de réanimer une vieille femme dans le coma. Sous un abri de fortune et sans matériel médical adéquat, il lui administre une perfusion à l’aide d’une… noix de coco! Cette innovation « naturelle » sauvera une mourante, quelque part sur les routes de l’exode.
Désireux de partager son idée d’une autre médecine, il crée, en 1987, l’association humanitaire Médecins Aux Pieds Nus (MAPN) et la Faculté Libre de Médecines Naturelles et d’Ethnomédecine, à Paris. Depuis, d’autres ont suivi la voie du Dr. Willem et ont décidé d’utiliser cette approche pour secourir les populations en détresse.