De nombreux jeunes gens souhaitent échapper au service militaire en Algérie, soit en obtenant un sursis, soit, pour les hommes mariés, en faisant un deuxième enfant. Etudiant en deuxième année de médecine, je me sens concerné dès lors que certains appelés sont envoyés au conflit. Je trouve injuste que des jeunes de mon âge soient envoyés au combat alors que je poursuis tranquillment mes études. Tandis que certains abusent de privilègent pour se planquer, j’ai la ferme intention de me rendre utile sur le terrain, selon mes capacités. L’expérience acquise pendant deux années de médecine donne automatiquement le niveau d’aide-soignant. Nous pouvons faire fonction d’infirmiers. Cette aubaine arrive à point nommé, l’aventure humaine s’offre à moi. Une annonce imprécise fait savoir que de jeunes volontaires diplômés sont recrutés pour rejoindre l’Algérie.

